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Project 03
LES OASIS DE LA PREMIÈRE CHANCE,
repenser les migrations
La multiplication des catastrophes climatiques à venir va provoquer une augmentation massive des migrations internes et externes, dont les conséquences économiques et sociétales seront difficilement gérables tant en Afrique qu'en Europe. Nous devons anticiper dès maintenant en proposant une alternative "désirable", un choix aux futurs déplacés : les oasis de la première chance.
Notre approche prend en compte une réalité inéluctable, la faillite des états centralisés et l'émergence de nouveaux fiefs et autorités dans des zones chaque année plus nombreuses de l'afrique de l'ouest et centrale. Ces zones et ces populations désormais privées de tout service public ne doivent pas pour autant être oubliées ni abandonnées aux mains de leurs nouveaux suzerains . Précisons également que même si nous n'avons guère d'illusion sur les intentions réelles des autorités anciennes et nouvelles, notre objectif est de montrer qu'il y a plus à gagner à vivre en paix et développer un territoire et ses populations qu'à les martyriser. D'autre part, peu importe qui est le propriétaire tant que le locataire peut vivre plutôt que survivre et payer son loyer...
Ces considérations fondées sur l'histoire locale et les traditions (charte mandingue), la pragmatique du réalisable et le moment de bascule institutionnel que vit cette partie du monde nous ont amené à sortir du cadre traditionnel pour penser le développement différemment et sans les oeillères qui rendraient impossibles tout changement.
Les Oasis de la première chance sont notre solution : véritables villes nouvelles, juridiquement proches des villes franches d'autrefois, elles seront bâties en des lieux stratégiques le long des routes de migration, pour les absorber et les fixer durablement là où une vie libre et paisible est possible.
À la différence des camps de réfugiés, zones de non droit "provisoires" souvent perpétuelles et gérées de manière unilatérale sous couvert d'assistanat plus ou moins autoritaire, les oasis, encore au stade du concept, auront un mode de fonctionnement participatif, elles seront autogérées selon des principes de base écrits et acceptées de tous ses ressortissants sous forme d'une charte. Ce régime juridique particulier sera temporaire, le temps que les conditions qui ont conduit les Etats à se disloquer en de multiples entités disparaissent et laissent place à une dynamique inverse de rassemblement et qui prendra en compte l'intérêt général des population et la durabilité de l'environnement.
De la même façon que le désordre s'installe à la marge, l'ordre se rebâtit par petites touches en améliorant l'existant, en ajoutant et non en soustrayant. Les oasis ajouteront des chances pour les population des régions concernées de construire sur place et selon leur vision un avenir interessant.
